Au Sénégal, l’importation de bananes est, depuis le 1er septembre 2025, suspendue jusqu’à nouvel ordre. La mesure a été annoncée par l’Agence de régulation des marchés (ARM). L’objectif est de stimuler la filière nationale et atteindre l’autosuffisance d’ici 2029.
Traditionnellement dominée par la pastèque et la mangue, l’industrie fruitière sénégalaise voit la banane s’imposer peu à peu. « Cette décision va permettre aux producteurs locaux d’écouler plus facilement leurs récoltes face à la concurrence étrangère, notamment ivoirienne », a expliqué Babacar Sembène, directeur général de l’ARM.
Malgré des critiques sur la petite taille, la faible durée de conservation et le goût jugé moins attractif de la banane sénégalaise, la production nationale a connu un essor remarquable. De 34 500 tonnes en 2018, elle devrait atteindre 112 500 tonnes en 2025.
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« En moyenne, la demande est de 300 tonnes par jour. Grâce à notre dispositif de suivi, nous sommes confiants quant à la capacité d’approvisionnement », assure Babacar Sembène.
Pour les autorités, cette interdiction est un signal fort. La banane locale n’est plus un fruit marginal mais un produit stratégique. Elle réflète la volonté du Sénégal de valoriser ses ressources agricoles, réduire sa dépendance aux importations et renforcer la souveraineté alimentaire.
Si la banane ivoirienne a longtemps dominé le marché par sa qualité perçue, Dakar parie désormais sur l’amélioration de la production nationale et sur la fierté des consommateurs à soutenir un fruit « made in Sénégal ».
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