À moins de trois mois de l’élection présidentielle, le Cameroun vient de recevoir un nouveau soutien financier du Fonds monétaire international (FMI). L’institution a annoncé jeudi un décaissement de près de 148 millions de dollars dans le cadre de ses différents programmes en cours, dont une partie est destinée à l’adaptation au changement climatique.
Ce versement, validé par le conseil d’administration, porte à 956 millions de dollars le montant total reçu par Yaoundé depuis le lancement du programme d’aide, pour un engagement global de 1,02 milliard.
Malgré des chocs internes et externes, les autorités camerounaises ont su préserver une certaine stabilité macroéconomique, souligne le directeur général adjoint du FMI, Nigel Clarke.
Toutefois, l’institution alerte sur la nécessité de poursuivre les réformes, notamment dans les secteurs de l’énergie et du raffinage, tout en appelant à renforcer la gouvernance des entreprises publiques.
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Le FMI avertit également que le pays reste « proche d’une crise de la dette », malgré une réduction notable de celle-ci. Le maintien des efforts de consolidation budgétaire est donc jugé « essentiel » pour garantir la soutenabilité financière à moyen terme.
Dans ses projections, le Fonds table sur une inflation de 3,4 % en 2025, après les pics de 2022 et 2023. La croissance économique, quant à elle, devrait atteindre 3,6 % cette année et accélérer autour de 4,5 % dans les années à venir.
Ce soutien intervient alors que le Cameroun entre dans une phase électorale décisive. Le président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, brigue un huitième mandat à 92 ans. Face à lui, dix-sept autres candidats, dont l’opposant Maurice Kamto et Onana Léon Theiler, dissident du parti présidentiel. La liste finale devrait être dévoilée début août.
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