En Afrique, l’entrepreneuriat est souvent présenté comme une voie de réussite et d’émancipation économique. Mais la réalité est bien plus exigeante, comme le rappelle Mahamadou Bonkoungou, fondateur du groupe EBOMAF, figure influente du secteur privé burkinabè. Dans un témoignage partagé sur sa page Facebook, l’homme d’affaires livre un message sans complaisance aux jeunes porteurs de projets.
Selon lui, trop de jeunes attendent des solutions extérieures au lieu d’exploiter leurs propres ressources, même modestes. « Beaucoup possèdent des téléphones haut de gamme, mais peu savent en faire un outil de création de valeur », souligne-t-il. Mahamadou Bonkoungou rappelle que lui-même a dû faire des choix douloureux pour financer ses débuts. Il a vendu sa moto afin de lancer sa première activité. Pour lui, c’est cela, la véritable nature de l’entrepreneuriat : accepter de prendre des risques réels pour concrétiser ses idées.
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Il insiste sur une réalité souvent occultée : le succès ne repose pas uniquement sur l’accès aux capitaux ou aux réseaux, mais sur la capacité à transformer chaque difficulté en opportunité. « L’entrepreneuriat n’est pas une vitrine de réussite immédiate, mais une succession d’efforts invisibles », affirme-t-il, tout en encourageant les jeunes à apprendre de leurs échecs et à se relever plus forts.
Son message s’adresse particulièrement à ceux qui sollicitent régulièrement des aides financières. Mahamadou Bonkoungou répond qu’il est impossible de répondre à toutes les demandes et que la responsabilité première de démarrer repose sur l’individu lui-même. Transformer un problème en service, une compétence en valeur ou une idée en source de revenu. Voilà, selon lui, le cœur de la démarche entrepreneuriale.
À travers ce témoignage, le milliardaire burkinabè invite à une prise de conscience. L’entrepreneuriat n’est pas un raccourci vers la prospérité, mais un parcours jalonné de sacrifices, de discipline et de persévérance. Lui qui a bâti un empire du BTP en Afrique de l’Ouest avec des moyens limités incarne cette conviction. La détermination et le courage d’agir constituent le véritable capital de départ.
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