La Direction générale des impôts (DGI) du Cameroun a officialisé une nouvelle taxe sur les véhicules d’occasion importés. Désormais, une « Taxe sur la vérification à l’importation » de 29 813 FCFA, TVA comprise, sera appliquée à chaque véhicule entrant dans le pays.
Cette mesure concerne les frais d’inspection et de contrôle réalisés via le Guichet unique du commerce extérieur (GUCE). Elle englobe à la fois la vérification technique assurée par la Société Générale de Surveillance (SGS) et le contrôle d’identification obligatoire.
Selon le ministère des Finances, l’objectif est de renforcer la traçabilité du parc automobile d’occasion, d’améliorer la sécurité routière et de maximiser les recettes fiscales. Cette taxe s’ajoute toutefois à la TVA de 19,25 % déjà prélevée sur la valeur des véhicules à l’importation, ce qui pourrait augmenter sensiblement les coûts pour les acheteurs.
LIRE AUSSI : Samuel Eto’o : le président de la FECAFOOT attendu à la CAF
Les acteurs du secteur automobile, notamment les transitaires et importateurs, s’inquiètent d’un impact direct sur le prix final des voitures usagées, largement prisées par la population. « C’est une charge supplémentaire qui risque de freiner l’accès à l’automobile pour les ménages modestes », confie un transitaire de Douala.
Le marché des véhicules d’occasion représente une part considérable des importations automobiles du Cameroun, où l’offre en véhicules neufs reste limitée et coûteuse. En alourdissant la fiscalité, la mesure pourrait ralentir les importations, mais aussi inciter certains opérateurs à contourner les procédures officielles.
La question reste de savoir si cette réforme atteindra ses objectifs en matière de contrôle et de recettes, sans fragiliser un secteur vital pour la mobilité urbaine et rurale.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
