La Société Générale, l’une des plus grandes banques françaises, a officiellement cédé sa filiale mauritanienne. Cette départ qui met fin à 17 ans d’activités dans ce pays du Sahel, s’inscrit dans une stratégie de retrait progressif du groupe bancaire du continent africain.
Présente en Mauritanie depuis 2007, la Société Générale a vendu sa filiale à un consortium d’investisseurs locaux, après avoir obtenu l’accord des autorités mauritaniennes. L’information a été confirmée par les nouveaux repreneurs dans un communiqué publié ce lundi 11 août 2025.
Cette transaction n’a pas été simple à finaliser. Il y a deux ans, Coris Bank, une banque burkinabé, avait tenté de racheter Société Générale Mauritanie, mais cette offre avait été rejetée par les autorités financières du pays.
Cette fois, le consortium formé par Enko Capital, dirigé par Alain et Cyrille Kontchou, et Oronte, dont Bastien Ballouhey, ancien cadre dirigeant de Société Générale Mauritanie, est à la tête, a réussi à obtenir toutes les autorisations nécessaires.
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Le montant de la vente reste confidentiel. Cette opération comprend onze agences bancaires qui desservent actuellement quelque 40 000 clients mauritaniens.
Les nouveaux propriétaires affichent des ambitions claires. Ils comptent renforcer la position de la banque en tant qu’acteur majeur du financement de l’économie locale, en ciblant particulièrement les secteurs stratégiques tels que les mines, le gaz, l’agriculture et les PME.
Ce désengagement mauritanien n’est pas un cas isolé. Depuis deux ans, la Société Générale procède à un retrait progressif de plusieurs marchés africains. Avant la Mauritanie, le groupe avait quitté le Congo, le Tchad et le Maroc. Plus récemment, au Cameroun, un accord a été conclu à la mi-juillet avec l’État camerounais, qui a racheté les parts de la filiale locale de la banque française.
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